L’importance du jeu chez le jeune enfant

Marchande-faire semblant

08 nov L’importance du jeu chez le jeune enfant

Le jeu a une place incontournable dans le développement de votre enfant, et ce, dès son plus jeune âge.

Selon Sophie Marinopoulos dans son ouvrage Jouer pour Grandir, « C’est en jouant que le bébé dès sa naissance construit toutes les fondations de son être.
Maelle Peinture

Jouer est nécessaire et vital pour tout enfant au même titre que manger, dormir, être soigné, porté, parlé».

Le jeu comme un outil d’apprentissage :

Jouer est une excellente activité éducative permettant à l’enfant de penser, de s’exprimer, d’imaginer, de créer et de coopérer avec les adultes et les enfants, de résoudre des situations difficiles. C’est en jouant qu’il peut s’engager dans l’altérité, dépasser ses peurs et construire sa sécurité intérieure, véritable bagage psychique qui le conduira à l’autonomie.

Les premiers jeux de bébé :

Son premier jeu est l’objet « corps ». Il va s’amuser par exemple avec sa bouche et découvrir les premières sensations : mou, dur, creux, bombé, ses gencives. Il peut avaler ou non du liquide, laisser passer le souffle, pincer ses lèvres, émettre des sons « brrr ».

Bébé joue alors avec sa bouche et découvre ce qui est dedans ou dehors. Il ne fait pas encore la distinction entre son corps et celui de l’autre.

3 jeux pour « Grandir et se séparer » :

Lorsque bébé sort de cette phase de « corps à corps » avec son parent et qu’il a acquis la capacité de s’asseoir, trois jeux viennent soutenir sa construction psychique : le jeter-ramasser, le coucou-caché et le jeu de cache-cache

  • Le « Jeter – ramasser » :

Vous l’avez certainement expérimenté et ce n’est peut être pas votre jeu préféré car elle met à l’épreuve votre patience. Cette activité est pourtant fondatrice pour votre petit.

Bébé lâche ou jette un objet que vous allez ramasser et qu’il s’empressera de jeter à nouveau. La répétition de cette activité anodine et rythmée est jubilatoire et rassurante puisqu’elle permet à votre enfant de vous faire revenir vers lui et, peu à peu, maîtriser sa peur de vous perdre lorsque vous vous éloignez.

  •  Le « caché – coucou »:

Vers 16 mois, l’enfant joue à mettre ses mains ouvertes devant ses yeux pour « perdre de vue un bout du corps de maman ou papa » et, peu à peu, il va accepter de perdre de vue la totalité de leur corps, mais pas trop longtemps parce que cela fait tout de même un peu peur.

En jouant, il intériorise alors l’image de son parent qu’il garde en lui, il sait que même s’il le perd de vue, il reviendra et se prépare ainsi à la séparation.

  • Le jeu du « cache-cache »

Vers 3-4 ans, l’enfant a assimilé la séparation temporaire et même si elle peut parfois s’accompagner de larmes, il peut se prêter au jeu.

Il ne peut jouer à cache-cache que s’il a la certitude de retrouver l’autre. Ce jeu symbolique met en scène la capacité à supporter la séparation, la capacité à se représenter l’absence ou ce que l’on appelle la « permanence des objets ».

Le jeu permet ainsi à l’enfant de développer certaines capacités cognitives et émotionnelles.

Le « Faire semblant ou jeu d’imitation» fera également appel à son imagination et à sa créativité.

Enfin, donnez-lui la chance de s’ennuyer !

Le jeu libre est générateur d’imaginaire et de créativité !

Le jeu est aussi un mode d’expression à travers lequel il apprend à communiquer, à échanger et surtout à attendre son tour. Votre enfant développera une réelle habileté sociale. Cela va lui permettre de vivre des relations harmonieuses en garderie puis à l’école.

Certains jeux vont ainsi favoriser l’apprentissage de la numération ou des formes géométriques.

 

L’évolution du jeu de 1 à 3 ans

La façon dont joue votre enfant change considérablement au fur et à mesure qu’il grandit.

Avant 1 an, l’enfant joue en solitaire puis commence à s’intéresser aux autres enfants sans pour autant réellement jouer avec eux.

Vers 18 mois à 2 ans, il découvre le jeu parallèle, autrement dit, développe sa capacité à jouer à côté des autres sans pour autant jouer avec eux. Il apprend peu à peu à interagir avec la société. Il n’a pas nécessairement encore acquis la notion de collectivité.

Vers l’âge de 2 ans, l’enfant comprend si qu’un jeu peut ou non lui appartenir. Il cherche à défendre ce qui lui appartient ou ce qu’il pense lui appartenir. La notion de partage n’est ainsi pas encore très développée.

 

Comment aider votre enfant à coopérer ?

Apprendre à jouer avec les autres requière du temps et le respect des étapes de son développement.

Image- Accueillez le ressenti de votre enfant et comprendre sa frustration est une étape essentielle dans l’apprentissage de la coopération et l’autorégulation.

– Apprenez-lui à poser des mots sur la situation et ses émotions l’aidera à mieux s’exprimer.

– Lui faire la morale n’a aucune utilité, en revanche, lui expliquer concrètement les alternatives qui s’offrent à lui, ce qu’il peut faire.

– Cultivez sa patience en l’encourageant à attendre son tour, votre enfant a besoin de votre soutien.  « Je sais que tu trouves ça long, mais ne t’inquiète pas, c’est bientôt ton tour. »

– Suggérez-lui d’échanger l’un de ses jouets par exemple, accepter qu’il ne soit pas d’accord.

 

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